OpenBoard. L’alternative gratuite et Open Source du tableau numérique

Dernière mise à jour le 29 avril 2025

OpenBoard, est un allié des enseignants qui veulent rendre leurs cours plus vivants, sans trop de complications ni gros budget. Un tableau blanc numérique, totalement gratuit, qui permet de créer et de partager facilement des contenus interactifs avec ses élèves ou étudiants.
Disponible sur Windows, macOS et Linux, il combine, sans trop en faire, simplicité d’usage et fonctionnalités bien pensées pour donner un vrai coup de frais à vos cours.

Né dans les salles de classe suisses et adopté par des milliers de professeurs à travers le monde, ce logiciel open source bouscule les codes de l’enseignement numérique en prouvant qu’innovation et gratuité peuvent faire bon ménage.

tableau blanc open board open source et gratuit pour l'école

 

OpenBoard, c’est quoi exactement, et pourquoi ça vaut le coup de l’essayer ?

Alors, en deux mots (ou presque) : OpenBoard, c’est un tableau blanc interactif conçu spécialement pour le monde de l’enseignement. Concrètement, vous pouvez projeter n’importe quel document, le modifier à la volée, annoter, enrichir… Bref, rendre vos cours plus dynamiques.

Contrairement à d’autres logiciels propriétaires qui coûtent cher, OpenBoard est open source et entièrement gratuit, sans inscription obligatoire. Une sacrée bouffée d’air pour les budgets serrés et ceux qui souhaitent éviter les solutions commerciales.

Derrière OpenBoard, il y a deux idées simples : écouter de près les besoins des enseignants et miser sur une prise en main rapide. Pas besoin d’être geek pour s’y retrouver. C’est sans doute pour ça qu’il est utilisé aux quatre coins du globe.

Comment est né OpenBoard ?

OpenBoard n’est pas tombé du ciel du jour au lendemain. À la base, c’est une évolution d’Open-Sankoré 2.0, lui-même né d’Uniboard, développé à l’Université de Lausanne en 2003. Cette longue histoire explique pourquoi il est aussi fiable et adapté aux réalités du terrain.

Aujourd’hui, OpenBoard est porté par le Département de l’instruction publique de Genève, avec un coup de main de l’Université de Lausanne. Du coup, pas de logique commerciale derrière : l’objectif reste strictement pédagogique.

La dernière version stable (1.7.3) est sortie en décembre 2024, preuve que le projet continue d’évoluer tranquillement mais sûrement. Les mises à jour viennent régulièrement corriger les petits bugs et ajouter des nouveautés sympas.

présentation de l'interface d'open board via une tablette

Un aperçu rapide des fonctionnalités

OpenBoard ne se contente pas d’être pratique, il est aussi plutôt complet, sans vous noyer sous les options.

Un espace de travail clair et modulable

L’écran est organisé en quatre grandes zones. Vous passez d’une fonction à l’autre sans y penser, et vous pouvez même cacher ou réorganiser les menus à votre goût. C’est assez agréable de pouvoir personnaliser son espace comme on range son propre bureau.

Des outils d’écriture et d’annotation efficaces

Tout est là : différents crayons, surligneurs, gommes et même la possibilité de tracer des lignes droites ou de taper du texte. On peut s’amuser à mettre en valeur ce qu’on veut, corriger directement, ajouter des commentaires… Un vrai gain de temps.

Gérer des objets et intégrer du multimédia

Avec OpenBoard, manipuler des images, des vidéos ou des sons devient un jeu d’enfant. Vous pouvez déplacer, dupliquer, verrouiller, cacher… Et si vous aimez jouer avec les objets, l’outil « doigt magique » va devenir votre meilleur ami.

Des applis intégrées pour aller plus loin

OpenBoard embarque quelques gadgets bien pratiques : boussole, rapporteur pour les cours de maths, Google Maps pour la géo, un minuteur pour ne pas perdre la notion du temps, et même l’accès direct à Wikipédia ou au Wiktionnaire.

Des exemples concrets d’utilisation

Les exemples et cas possibles d’utilisation sont infnies comme pour la plupart des tableaux blancs numériques.
En cours de maths, par exemple, un prof de collège peut dessiner un triangle à main levée, le déplacer, le redimensionner et mesurer les angles avec le rapporteur intégré. Ensuite, il sauvegarde tout ça en PDF pour le partager aux élèves. Simple comme bonjour.

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À la fac, en histoire de l’art, une enseignante peut projeter ses diapos PowerPoint remplies d’œuvres célèbres, annoter directement dessus avec son stylet, zoomer sur les détails, et capturer certaines parties pour enrichir son exposé. De quoi rendre son cours bien plus vivant.

À distance, en pleine classe virtuelle en ligne, un formateur peut continuer à utiliser OpenBoard pour expliquer ses leçons en direct, en gardant le lien avec ses élèves sans rien changer à ses habitudes.

capture d'un anagramme sur OpenBoard

Côté installation, c’est du rapide

Compatible Windows, macOS et Linux, OpenBoard s’installe sans prise de tête. Sur Windows, il suffit de télécharger le fichier de 186 Mo et de cliquer quelques fois. Sur Linux (genre Ubuntu), il y a deux-trois étapes en plus, mais rien d’insurmontable grâce aux guides clairs disponibles.

Pourquoi OpenBoard vaut vraiment le détour pour les enseignants

Un vrai choix économique Pas d’abonnement, pas de frais cachés : OpenBoard étant sous licence GPLv3, vous pouvez l’utiliser librement. Idéal pour les écoles qui veulent se concentrer sur le matériel ou la formation plutôt que sur les licences logicielles.

Un projet ouvert et vivant

Le code est sur GitHub : chacun peut jeter un œil, proposer des améliorations et participer. Cela garde le logiciel proche des besoins du terrain, plutôt que de suivre des modes imposées par le marketing.

Que vous utilisiez une tablette graphique, un vidéoprojecteur ou juste votre PC avec une souris, OpenBoard s’adapte. Il n’impose pas une manière de faire, ce qui est plutôt rare.

Un outil idéal ?

L’outil parfait n’existe pas. Malgré toutes ses qualités et le plaisir que j’ai eu à le tester, OpenBoard a quelques limitations qu’il ne faut pas sous estimer à l’heure de choisir :

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, OpenBoard n’est pas si léger. Il demande des ressources matérielles conséquentes pour fonctionner correctement, avec un processeur récent, 4 Go de RAM (8 Go recommandés), une carte graphique HD et 500 Mo d’espace disque. Sans cela, vous risquez des ralentissements gênants, particulièrement lors de l’utilisation intensive du tableau blanc avec des éléments multimédias.

OpenBoard seul ne suffit pas. Pour exploiter tout son potentiel en classe, quelques équipements essentiels sont nécessaires : un vidéoprojecteur puissant (3000 lumens minimum) ou un écran interactif, une tablette graphique pour écrire confortablement, des enceintes de qualité, et une connexion internet stable.

Enfin la bonne utilisation de l’outil passe par une prise en main progressive. Ne vous fiez pas trop au slogan « simple d’utilisation ». Si les fonctions de base sont accessibles, la maîtrise complète d’OpenBoard demande du temps.

A tester pour s’en faire une idée

Dans un contexte où le numérique éducatif prend une place croissante, OpenBoard offre une solution éprouvée, maintenue par des institutions publiques et enrichie par une communauté active. Pour dynamiser un cours ou pour les établissements cherchant à harmoniser leurs outils numériques, OpenBoard constitue une option à considérer sérieusement.

N’hésitez pas à télécharger la dernière version depuis le site officiel et à explorer par vous-même les possibilités offertes par ce tableau blanc interactif qui a déjà conquis de nombreux éducateurs à travers le monde.

Deux ressources utiles:

• Galerie de widgets pour OpenBoard : openedu.fr
• Forum d’entraide : https://github.com/OpenBoard-org/OpenBoard/discussions

Avantages et inconvénients d’OpenBoard

✅ Avantages ❌ Inconvénients
Gratuit et open source (licence GPLv3) Pas disponible sur tablette (iOS/Android)
Compatible Windows, macOS et Linux Pas d’import direct de fichiers PowerPoint (.pptx)
Interface simple et intuitive Pas d’écriture collaborative en temps réel
Installation rapide sans création de compte Widgets avancés à ajouter manuellement
Respect total de la vie privée (pas de cloud imposé) Nécessite un ordinateur et un vidéoprojecteur pour un usage optimal
Nombreux outils pédagogiques intégrés (compas, rapporteur, minuteur…) Quelques petits bugs d’affichage sous Linux
Enregistrement des cours en vidéo (mode Podcast) Synchronisation entre appareils à configurer manuellement
Développement public soutenu par Genève et Lausanne Courbe d’apprentissage pour exploiter tous les widgets
Export facile des cours en PDF ou vidéo Interface fonctionnelle mais visuellement sobre

 

Des questions que vous vous posez peut-être à propos d’OpenBoard

  1. Puis-je utiliser OpenBoard sur tablette ? Pas pour l’instant. Il fonctionne sur ordinateur (Windows, macOS, Linux) mais pas sur iPad ou Android. Le mieux reste d’utiliser un ordi branché à un vidéoprojecteur ou une tablette graphique.
  2. Comment utiliser mes PowerPoint ? Il suffit d’exporter votre présentation au format PDF, puis de l’ouvrir dans OpenBoard via Documents › Importer. Vous pourrez annoter chaque diapo tranquille.
  3. Comment ajouter des widgets ? Téléchargez le fichier .wgt depuis une galerie communautaire, puis faites un glisser-déposer dans OpenBoard. Et hop, il apparaît dans l’onglet Widgets.
  4. Mon stylet est-il compatible ? La plupart des tablettes graphiques (type Wacom, XP-Pen, Huion) fonctionnent sans souci, tant que les pilotes sont à jour. Si ça bugge un peu, passez en « mode souris », ça règle souvent le problème.
  5. Puis-je synchroniser mes documents sur plusieurs postes ? Pas de cloud intégré, mais deux solutions simples : soit utiliser une clé USB, soit passer par un service cloud tiers (Drive, OneDrive, Nextcloud), en modifiant un petit paramètre dans le fichier OpenBoard.config. Genève utilise déjà cette astuce dans ses écoles.

 

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